LES EMOTIONS… PAR JUMP OFF

A l’état originel, le désir est l'une des émotions les plus ambivalentes auxquelles l’Homme doit faire face. Source d’ambition, de persévérance, elle est un vecteur de motivation et de résistance pour celui qui la ressent. Mais si l'envie devient trop forte, voire excessive, elle peut générer de la jalousie et provoquer bien des rivalités. Dans ce cas, cette émotion qui favorise la rivalité, le fait de se mesurer les uns aux autres (cadre de la compétition sportive notamment), peut également engendrer un effet: la vanité ou le mépris qui devient alors défavorable à l’esprit sportif ou collaboratif.

La tristesse est une émotion pleine de nuances, propre à chaque sensibilité, et dont les symptômes sont très variables d’un individu à l’autre. Elle est souvent une émotion « point de départ » qui provoque en réaction la naissance d’autres émotions dites de protection ou de substitution. A la différence de certaines émotions instantanées (telle que la peur), cette émotion se caractérise par un ancrage fort dans le passé qui peut devenir récurrent voire enfermer son propriétaire en dehors de certaines réalités en mouvement. 

A coup sûr, la peur est l'une des émotions les plus primaires. Très instinctive, elle naît du besoin de sécurité de tout être face à un danger, physique, ou psychologique. Liée au sentiment de préservation, elle permet à chacun de faire face à une agression extérieure pour préserver son intégrité. Elle peut aussi générer une démultiplication de ressources insoupçonnées pour éloigner le danger. 

Tout le monde en rêve, persuadé que c’est une finalité. Et pourtant, la joie est une émotion instantanée. Elle à une durée de vie très courte dans l’organisme et se fait vite grignoter par d’autres émotions plus anxiogènes. Prêtons donc lui plus une vocation de moyen, voire de cadre de référence, que de finalité. Ne pas courir après le bonheur, mais identifier l’ensemble des satisfactions, des moments de quiétude qui permettent de ressentir cette émotion. A noter que la peur de ne plus être heureux peut être à l’origine de bien des déviances.

La colère est une émotion bien plus utile que l’on pourrait le croire. Si on lui attache bien des excès et des débordements, tels que l’hystérie, la fureur, la violence, qui sont souvent des conséquences, une colère pondérée ou nuancée peut avoir bien des intérêts. Elle est l’illustration du « non », d'un désaccord, de la mise en avant de ses convictions ou de ses envies. Elle est donc un moyen de protection, pour éviter des abus. Elle permet aussi d’exprimer un déplaisir ou présenter à un tiers quelque chose que l’on n'aime pas. C’est un outil de communication, verbale et non verbale avec les tiers. Elle est redoutée, à juste titre, mais au final intéressante lorsqu’elle est comprise et canalisée.